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| 21 mai 2008

Claude François a fait du marketing viral, avant l'heure

Claude François

Dans votre livre, vous parlez d'une véritable "approche marketing", dans la manière dont Claude François à mis en œuvre sa carrière...

Alain-Guy Aknin, journaliste : Claude François avait un vrai sens du populaire, de ce qui allait plaire à son public et il l'exploitait intelligemment. Déjà, lorsqu'il était chanteur d'orchestre, il répertoriait les chansons qui accrochaient le public. Chez le disquaire, il observait ce que choisissait la clientèle pour connaitre ses goûts. Il était toujours à l'avance sur les artistes de son temps. Ainsi, il se faisait envoyer les enregistrements des hit-parades américains, ce qui à l'époque n'était pas courant.

Il a également modernisé le magazine Podium...

Alain-Guy Aknin : Lorsqu'il a repris le magazine Podium, il a créé un genre nouveau dans la presse pour jeunes, préfigurant la presse people actuelle. Bien sûr, il n'a pas tout inventé car il s'est inspiré des magazines américains, mais il a compris, en interrogeant directement ses fans (par exemple, celles qui attendaient en bas de son immeuble parisien), qu'il fallait aller vers des textes moins sages, de l'insolite, des infos plus intimes, même si, parfois, les reportages étaient inventés de toutes pièces. Le succès de Claude François, c'est un mélange de flair, d'études marketing et de beaucoup de travail.

C'était un véritable bourreau de travail...

Alain-Guy Aknin : Claude François avait une discipline de fer. Il faisait du sport, ne buvait pas, ne fumait pas. Il travaillait presque 24 heures sur 24. Il ne se laissait pas flancher un seul instant. Il était très exigeant envers lui-même et envers les autres. Avec son entourage, il pouvait être esclavagiste.

Comment se comportait-il avec les Clodettes ?

Alain-Guy Aknin : Il faisait preuve d'une phénoménale exigence. Il avait bien compris que les Clodettes plairaient au public masculin accompagnant ses admiratrices en concert et qu'elles le mettraient en valeur par leur beauté. Il était donc impossible pour lui que cet écrin ait le moindre défaut. Claude François était excellent danseur qui imaginait lui-même ses chorégraphies. Les Clodettes se devaient d'atteindre sa perfection, ce qui n'était pas facile.
Claude François, un chanteur populaire, de Alain-Guy Aknin
Editions Alphée, 220 pages, 18,90 euros

Claude François avait-il la manie du contrôle ?

Alain-Guy Aknin : Il avait un besoin exacerbé d'être le chef, de dominer et de tout maitriser, jusque dans les moindres détails. Par exemple, il communiquait avec son entourage par des notes de service, enregistrées sur son magnétophone, retranscrites par sa secrétaire et transmises à qui de droit. Ses notes de service pouvaient être assez étonnantes et folkloriques, dans le sens où elles concernaient tout ce qui lui passait par la tête, de la préparation des cuivres pour la session d'enregistrement d'un disque au remplacement d'une plante pourrie dans son bureau.

Il contrôlait également son image. Est-ce pour cette raison qu'il a longtemps dissimulé l'existence de son second fils, Marc ?

Alain-Guy Aknin : L'idée que son public féminin se détournerait de lui, s'il apprenait qu'il avait des enfants, était profondément ancrée en lui. Il avait peur de décevoir ses admiratrices, un chanteur devant demeurer totalement disponible pour ses fans. Il craignait, en tant que père de deux enfants, d'avoir l'air d'un homme rangé et de ne plus faire rêver ses fans. N'oublions pas que toute sa carrière était basée sur son public féminin.

Là encore, Claude François avait bien saisi l'importance commerciale de son noyau de fans...

Alain-Guy Aknin : Tout à fait. Il avait besoin de ces fans qui se jetaient à ses pieds, en pleine hystérie. Ces jeunes filles totalement acquises à sa cause étaient son fond de commerce. Tout d'abord, il a assez intelligemment créé son image de garçon élégant de sa personne, bien propre et bien coiffé. Ensuite, il a distillé en douceur, dans ses interviews, qu'il appréciait les jeunes filles, en une sorte de marketing viral avant l'heure. Il a ainsi créé un noyau de fans dont il a entretenu la ferveur, au fur et à mesure. S'il n'y avait pas de minettes qui l'attendaient, en bas de son appartement, il était désespéré, tant il avait besoin d'être adulé et rassuré sur sa capacité à plaire. Claude François était un grand angoissé, inquiet à l'idée de ne pas réussir, à celle de mourir. Le destin lui a donné prématurément raison et le mythe de cet artiste qui aurait mal accepté de vieillir est né.

Propos recueillis par Ludmilla INTRAVAIA pour LCI

Claude François et les clodettes

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